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ANNONCE DE LA PAROLE

Pastorale

Orientation Pastorale : Télécharger



Dans le cadre de la définition d’orientations pastorales pour nos paroisses, et pour répondre à l’invitation de notre évêque par suite de sa lettre pastorale promulguée le 26 novembre 2022, voici la suite de notre cheminement.

Les personnes intervenant dans tous les secteurs de l’animation pastorale dans nos paroisses ont été sollicitées, une première fois en  mai/juin pour une réflexion globale sur le thème « Une paroisse qui accueille et annonce Jésus Christ », puis par « domaine » de pastorale (5 rencontres) :
Dimension caritative (SC, CCFD- Terre Solidaire, Groupe migration, Pastorale de la santé, …) ; dimension de l’enseignement (catéchèse jeune adulte préparation aux sacrements…) ; dimension de la liturgie et de la prière (acteurs de la liturgie, membres des groupes de prière, …) ; dimension de l’accueil à la maison paroissiale (toutes les personnes présentes d’une façon ou d’une autre dans la maison paroissiale) ; dimension de l’accueil dans les églises et chapelles (cf. A ).

À la suite de la collecte des fruits de ces échanges, une réunion en septembre a permis de prioriser quelques aspects, en faisant appel aux « saintes insatisfactions » de chacun, c’est à dire ce qui nous fait le plus souffrir en termes de manque dans la vie concrète de notre communauté (cf. B ).

Vous trouverez ci-dessous la recension des éléments significatifs des deux réunions plénières
(A et B). Vous pouvez encore apporter vos réflexions via le mail du secrétariat en précisant « Mission Altitude en Paroisse » : paroisse.briancon@diocesedegap.com



A travers la dimension caritative :
Une attention aux propositions post sacramentels qui relient les personnes à la Communauté
Présence des personnes en situation de handicap ou de fragilité
Travailler à l’unité intérieur ; place du sacrement de la réconciliation et des malades
Accueillir et nourrir humainement et spirituellement : dignité de la personne humaine

A travers la dimension de l’enseignement :
Enfance : rapprochement avec l’école Carlhian Rippert.
Adultes : proposer des thèmes qui permettent de redécouvrir l’Eglise.
Place du témoignage dans l’annonce de la Foi, dans les rencontres de préparation aux sacrements.
Donner à chaque catéchumène, chaque couple ou famille  un « parrain » ou ange gardien.
Impliquer les personnes nouvelles dans la vie de la communauté.
Développer l’accueil lors des messes.
Développer la communication (internet + lien avec le diocèse).
Travailler l’idée de groupe de jeunes adultes.

A travers la dimension de la liturgie et de la prière :
Faire connaitre la dimension de la Louange, en direction des jeunes.
Rendre visible les groupes existants, lors de temps fort, et en d’autres lieux.
Rafraichir la visibilité de l’affichage de l’existence des groupes de prière.
Soigner la préparation des messes et structurer la « gestion » des acteurs de la liturgie.
Une attention à la proclamation, pour les laïcs comme pour les prêtres, dans toutes les liturgies.
Finaliser le travail des carnets de chant.
Accueil des enfants et nouveaux parents dans les liturgies dominicales.

A travers la présence à la Maison Paroissiale :
Que les accueillants aient une connaissance des réalités, sur le plan social en particulier, de ce qui existe : formation pour mieux connaitre l’environnement civil.
Formation à l’écoute.
Une visibilité de l’Accueil.
Une présence dans l’église de Ste Catherine même.
Une présentation limpide des documents (présentoirs).
Un meilleur accueil, une plus grande attention aux vacanciers.
Elargissement de l’équipe d’accueil.

A travers la dimension de l’accueil dans les églises et chapelles :
Marquer la spécificité de ces lieux comme lieux de prière, au-delà d’un édifice de tourisme.
Isolement de personnes dans leurs clochers : renouvellement d’équipes ou projet global pour imaginer des améliorations.
Vivifier les églises isolées par des évènements paroissiaux.
Donner un objet (signet, image…) propre à chaque bâtiment, aux visiteurs.
Travailler sur la beauté des lieux par quelques moyens concrets.



La souffrance
° Du manque d’enthousiasme
° Du manque de transmission de la Foi
° Du manque d’activité attractive
° Du manque de continuité après des moments forts, du manque de continuité dans l’attention
° Du manque d’implication des jeunes
° De l’éparpillement qui entraine une déperdition d’énergie
° De l’éloignement des villages plus extérieurs
° Du manque de clarté quant à la cohérence paroissiale
° Du manque d’interaction intergénérationnelles
° Du manque de relation avec les parents
° De la « sectorisation » de la question de la Foi, par rapport au vécu des réalités humaines

Des priorités à privilégier qui semblent réalisables
¤ Envers la jeunesse et les parents
¤ Le rafraichissement de la présentation et des affichages
¤ Une communication plus ordonnée et efficace
¤ Une intégration des réalités de fragilités au cœur de la vie paroissiale
¤ Offrir un accueil et une nourriture intégrant la dimension et l’attente spirituelle
¤ Mettre en place une catéchèse adulte permettant de découvrir l’Eglise
¤ Mettre en place un accompagnement plus systématique des personnes recommençants
¤ Lier action et prière plus fortement
¤ Marquer les lieux de cultes de leurs dimensions religieuses (pas seulement culturelles)


« Je parlais tout à l’heure avec une amie, passionnée comme moi de la Parole de Dieu et de la prière. Nous échangions avec enthousiasme et élan les projets que Dieu avait pour notre église. Soudain, elle réfléchit, s’arrêta de parler et me dit : « je ne sais pas comment l’exprimer, mais j’ai au fond du cœur une insatisfaction ».

« Il y a selon moi deux sortes d’insatisfaction : celle qui nourrit l’amertume, qui pousse à se mettre de côté, à critiquer, juger et sombrer dans l’inefficacité spirituelle, et il y a la « bonne » insatisfaction, celle qui stimule à mieux faire, à rechercher le meilleur, pour sa famille, son travail, sa vie de prière, son église.

« De quelle insatisfaction souffrez-vous ?

Mon amie, pour sa part, souffre de la « sainte » insatisfaction, de celle qui pousse à chercher mieux encore la face de Dieu et sa volonté, à perfectionner son obéissance à La Parole, à rechercher l’excellence de son service et la Gloire de Dieu dans tout ce qu’elle fait.

Elle voit notre église et sait que Dieu a encore mieux en réserve, elle écoute ses prières et sait qu’elle peut être encore plus proche de Dieu, encore plus imprégnée de sa pensée, de ses enseignements, de ses directions, elle regarde sa famille et sait que ça peut être encore mieux. Elle a soif de plus et de mieux. »
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Avortement et Constitution : quelle parole d’Eglise ?

Eglise et IVG : Télécharger

Puisque c’est possible : Télécharger

Église et IVG : source : Journal La Croix

« Dans ce combat si délicat, certains auront oublié que la vie n’est pas une idéologie »

Par le Père Louis-Marie Guitton Prêtre du diocèse de Toulon

Le père Louis-Marie Guitton revient dans ce texte sur l’attitude de l’Église vis-à-vis du sujet délicat de l’IVG, alors que députés et sénateurs réunis en Congrès ont inscrit dans la Constitution la liberté d’avorter. Il propose que, avant de prendre telle ou telle posture, les catholiques demandent pardon, en particulier pour leurs « indifférences complices » et leurs « calculs mesquins ».

L’inscription de la liberté de recourir à l’IVG dans la Constitution vient d’être votée par le Congrès. Alors que ce « moment historique » est salué par des cris de victoire, le temps est peut-être venu d’une vraie demande de pardon.

Pardon pour les violences masculines. En filigrane, derrière l’IVG, se profile en effet la longue liste de blessures féminines liées aux relations avec les hommes : coups, viols, violences, abandon, mépris, mensonge, trahison… La relation homme-femme est abîmée et souvent douloureuse ; qui s’en soucie autrement que pour mener une lutte idéologique acharnée, sans effet sur ces cicatrices jamais refermées ?

À lire aussi IVG, et si on parlait éducation sexuelle ?

Un pardon n’est-il pas nécessaire de la part des hommes vis-à-vis de toutes ces femmes qui se sont senties meurtries et humiliées au plus profond d’elles-mêmes ? En effet, le temps ne suffit pas à effacer la trace d’événements qui ont marqué durablement ces vies de leur empreinte. Une démarche est nécessaire pour guérir, apaiser et consoler. Où sont les hommes qui se lèvent pour exprimer un regret, un repentir, un mouvement de compassion ?


Indifférences complices

Pardon pour l’absence des pères. Un autre pardon s’impose : dans l’IVG, l’homme autant que la femme est en cause : ce n’est jamais tout à fait un « acte solitaire ». Si on en a fait un « droit fondamental », il est malheureusement souvent le reflet d’une démission de l’homme. Il aurait dû être un soutien… il était absent. Combien de femmes ne se seraient pas résignées à cette issue si elles n’avaient pas été laissées seules face à ce choix ? Comment ne pas penser à tous les chantages et les ultimatums pathétiques auxquels elles ont été soumises, les menaces et les pressions auxquelles il leur a fallu faire face ? Combien d’hommes pour prendre leurs responsabilités et demander aujourd’hui pardon ?

Pardon pour les indifférences complices. Il ne se passe pas un jour sans que nous soyons rappelés à notre devoir de solidarité. Solidaires… nous l’avons si peu été avec les femmes « confrontées à une grossesse non désirée ». Comment en sommes-nous arrivés à laisser croire que l’IVG était l’unique choix possible face à une situation de détresse ? Il est bien rare que l’on propose une alternative à la femme qui se pose la question. Sommes-nous devenus aveugles à ce point pour refuser de regarder en face les blessures profondes et durables liées à ce drame ? La femme n’est-elle pas aussi victime de l’IVG ? Combien de souffrances muettes n’avons-nous pas causées par nos silences complices ? Ne sommes-nous pas face à des souffrances d’autant plus vives qu’on n’ose pas les nommer ?

À lire aussi IVG dans la Constitution : les évêques de France font part de leur « tristesse »

La question de l’immigration se pose de manière cruciale aujourd’hui, et les chrétiens ont bien du mal à l’appréhender. Quand se présente celui qui n’était pas invité, ou tout simplement pas attendu, l’Évangile parle plutôt de lui faire une place que de le renvoyer ou de le supprimer… Ne faudrait-il pas envisager la question de l’enfant à naître de la même manière ? Quand l’enfant est là, il n’est ni un risque ni un agresseur, mais tout simplement comme un étranger à accueillir…
 

Les calculs mesquins
Pardon pour les défenses indiscrètes de la vie. S’il faut demander pardon, il ne faut pas oublier les scandales qui ont pu être provoqués par une défense indiscrète de la vie… Dans ce combat si délicat, certains auront oublié que la vie n’est pas une idéologie. On peut vouloir sensibiliser les consciences et alerter sur la gravité des atteintes contre l’enfant encore dans le sein de sa mère, mais sans jamais blesser les personnes. La diffusion d’images de fœtus avortés, les invectives lancées à la face des militants de l’IVG ou autres campagnes tapageuses n’ont sans doute pas fait beaucoup avancer les choses. Pour toutes les initiatives qui n’ont pas respecté suffisamment les personnes, une demande de pardon s’impose. L’attention portée aux personnes, l’accompagnement et l’écoute, de même que toutes les initiatives qui tendent à montrer la beauté et la dignité de toute vie humaine seront toujours plus fécondes que la dénonciation du mal par l’exposition de sa laideur.

À lire aussi« L’avortement est un meurtre », la charge du Vatican contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution

Pardon pour les calculs mesquins. Comment en sommes-nous arrivés à ne plus pouvoir nous réjouir du don précieux de la maternité, lorsque la naissance de l’enfant n’est plus toujours vue comme un « heureux événement », lorsque certains vont jusqu’à faire rimer maternage et esclavage ? Pourquoi ne pas reconnaître que la grossesse peut impliquer une vraie précarité, que les femmes n’ont souvent pas le salaire qui leur permettrait un vrai choix ? Il s’agit de faire en sorte que la maternité ne soit plus synonyme de déclassement social, de marginalisation et d’inefficacité. Si les femmes n’ont pas les enfants qu’elles voudraient, c’est aussi parce qu’on ne leur donne pas la possibilité de les accueillir.
 
La voix résignée de l’Église

Pardon pour les silences ecclésiaux. Depuis 1975, la voix de l’Église s’est parfois faite discrète, résignée. Était-ce le temps des « chiens muets » ? Était-ce la peur de paraître dépassés par l’évolution inéluctable des mœurs ? Était-ce le souci de plaire au monde ? Ces silences sont eux aussi coupables, qui ont laissé les fidèles bien seuls. La défense de la vie par certains a été considérée comme une obsession ou une lubie, en tout cas le signe d’un repli identitaire moralisant. Le pape François, sans en faire un refrain, a eu des mots extrêmement fermes pour dénoncer « un mal absolu ». Il affirme que « la défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement… Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine ».

À lire aussi IVG, euthanasie… Mgr Wintzer : « La mort semble plus protégée que la vie n’est encouragée »

Pardon pour les divisions coupables. Le dernier pardon à demander est très lié au monde catholique français. Les plus mobilisés sur la question de la vie sont aussi les plus divisés, chacun pensant que l’unité devra se faire autour de sa propre initiative. Les tenants de l’action politique ignorent parfois les associations de terrain, qui ont choisi l’engagement auprès des personnes. Celles-ci au contraire critiquent les marches ou autres démonstrations publiques, qui seraient inutiles et contre-productives.

Il y a enfin ceux qui considèrent que ce n’est jamais le moment de parler de cette question, que l’Église n’en a ni la légitimité ni les compétences. Mais s’il faut attendre d’être irréprochable pour nous exprimer, nous risquons fort de ne plus rien dire sur aucun sujet. Humblement, conscients de nos limites et de nos contre-témoignages toujours possibles, nous ne pouvons pourtant pas nous réjouir de voir l’IVG devenu une « liberté garantie » par la constitution de notre pays, liberté que certains considèrent comme un droit.
Puisque c’est possible

La loi Veil fut votée en 1975 sur un déni et un refus. 50 ans après, 86 % des Français souhaitent l’inscription dans la constitution de ce droit à l’avortement. Cette quasi-unanimité n’est-elle pas le signe du recul de l’espérance devant la pulsion de mort qui ronge de plus en plus nos contemporains ?

 Dans nos sociétés post-modernes, le droit n’est plus l’objet de la justice comme le définissait, déjà, Aristote au IVème siècle avant Jésus Christ. Il est devenu la liberté de faire tout ce que je veux, tout ce qui me plait, à condition de ne pas nuire aux autres. La limite de mon droit n’est plus que le respect de la liberté de l’autre, l’État n’étant plus là que pour arbitrer entre les exigences contradictoires des uns et des autres, dans un équilibre toujours précaire. Ainsi ce sont multipliés les droits dit sociaux ou sociétaux comme le droit à l’avortement, le droit au suicide, le droit au mariage pour tous, le droit de se choisir un genre distinct du sexe biologique.

Evidemment, si mon droit s’arrête où commence le droit de l’autre, le droit à l’avortement pose un problème à la conscience, même moderne. Comme disait le professeur Lejeune au moment des débats sur la loi Veil, aussi petit soit-il, Tom Pouce, ce futur adulte, est là dans le ventre de sa mère. Or si Tom pouce est là, il a droit à la vie et le supprimer a des airs d’homicide. Que quelqu’un décide d’arrêter l’existence d’un homme ou d’une femme à quelques jours de gestation ou après des dizaines d’années de vie ne change rien à la question : c’est toujours la même personne, le même unique destin, le même Tom Pouce qu’on tue. Bien entendu, c’est inacceptable, même pour la conscience moderne pour laquelle demeure l’interdit du meurtre. Il a donc fallu, pour voter la loi Veil, installer l’opinion, qui soit dit en passant, ne demandait que cela, dans un double refus.  

Déni d’humanité

Le premier consiste à nier, contre toute évidence scientifique, que Tom Pouce soit une personne humaine. Ce serait juste un amas de cellules. Dans les tout premiers jours de son existence, il est vrai, Tom Pouce n’est pas très grand. Il n’est pas très difficile de prétendre qu’il n’est pas encore capable d’opérations cognitives complexes. Les semaines et les mois passant, cela devient moins crédible. Quand il a dépassé le stade du zygote, qu’il arrive au stade du fœtus et surtout quand il est parvenu, après trois mois, au terme de l’organogénèse, il devient plus compliqué de nier l’évidence que c’est un petit humain ; d’autant que les échographies nous le montrent si mignon…

Pour se maintenir dans le déni, l’opinion écoute alors de doctes philosophes et parfois même des théologiens. Ceux-ci lui expliquent que la personne n’existe que quand elle entre en relation. Ils évitent au passage de s’interroger pour savoir si Tom Pouce n’est pas déjà en relation avec sa mère, et elle avec lui. Mais peu importe : puisque celle-ci ne veut pas le garder et le reconnaitre comme son fils ou sa fille, Tom Pouce est déclaré inapte au statut de personne humaine.

Et c’est ainsi que la quasi-totalité des françaises et des français considère qu’en aucun cas l’avortement ne transgresse une des lois primordiales de la conscience humaine : « tu ne tueras pas ».

Refus de souffrir
Laissons de côté l’aspect devenu dominant de cette transgression, celui d’une liberté absolue qui, ne se souciant plus de celle des autres, se conçoit désormais sans limite (ici : « je fais ce que je veux de mon corps ») dans une société devenue fondamentalement libertaire ; et tenons-nous-en dans cet article à la justification affichée par les promoteurs de l’avortement à l’origine, à savoir la question de la souffrance. La loi Veil a été votée en invoquant la souffrance de la femme confrontée à une grossesse non désirée, voire infligée par violence. Impossible de nier que les « faiseuses d’ange », comme on les appelait, laissaient, quand elles n’en mourraient pas, des femmes physiquement et moralement meurtries par des actes d’une barbarie sans nom.

Le thème principal de ceux qui soutenaient, à l’époque, la loi Veil était donc de dire, « entre deux maux choisissons le moindre ». Il est vrai qu’entre un avortement dans des conditions d’insalubrité et de manque d’hygiène quasi-totale et un avortement dans un bloc opératoire, il est possible de comprendre qu’une femme dans une très grande détresse physique, morale ou sociale choisisse la clinique que lui proposait la loi Veil plutôt qu’un cabinet occulte. Il ne vient non plus à l’idée de personne de dire qu’une jeune fille de 16 ans qui attend un enfant ne s’engage pas dans une vie difficile pour elle-même et son enfant. Même les moralistes les plus vétilleux reconnaissent que l’avortement est un drame humain avant d’être objectivement une faute morale.

Pour autant, ce refus de la souffrance peut-il être érigé comme une sorte de droit ? Aurais-je le droit, à tout prix, de ne pas souffrir ? Certains aimeraient s’en persuader.  

Personne ne nie que la lutte contre la souffrance soit légitime. Mais personne ne peut faire de la lutte contre la souffrance un absolu ou une fin en soi. Les moyens utilisés ne doivent pas être pire que le mal auquel ils cherchent à porter remède. Sinon la lutte contre la souffrance devient une valeur supérieure à la promotion de la vie. Or c’est ce qui semble arriver. Nos sociétés cherchent désespérément à chasser, sans y parvenir, la souffrance de la vie et, quand elles n’y parviennent pas, elles préfèrent sacrifier la vie.

Souffrir est devenu le mal absolu.

Nos sociétés ont oublié que la souffrance, qui reste un mal, peut avoir un sens, et parfois même être source de rédemption. Mourir pour sa patrie en est un exemple. Porter une vie, l’accueillir quoi qu’il en coûte, en est un autre qui n’est pas moins grand.

Mettre un enfant au monde restera toujours un pari sur la vie ; ce sera toujours croire que le don de la vie est plus grand que la souffrance, la maladie ou la mort. Dans le journal La Croix, Mgr Pascal Wintzer, il y a quelques jours, écrivait à propos du droit à l’avortement et de la loi sur la fin de vie que « l’élan vital a déserté notre époque, singulièrement les Français…  La mort semble plus protégée que la vie n’est encouragée. On a dès lors la tentation de penser que tout cela appartient à une seule et même logique qui fait taire toute espérance en la vie, en la promesse de futur qu’elle offre. » Et il concluait « Aujourd’hui comme hier, l’espérance comme la vie, sont des sports de combat. Il ne s’agit pas de combattre contre les autres, mais contre soi-même et la tentation de baisser les bras, de ne plus croire l’action humaine porteuse de fruits. »[1]

Comment s’étonner que, dans ces conditions, 86 % des Français souhaitent inscrire la loi Veil dans la constitution. Un « droit », fondé sur un refus en forme de déni généralisé : celui de reconnaitre que le tout petit, bien ou mal portant, est déjà porteur de l’immense richesse d’amour que possède le moindre être humain à sa naissance.

Un déni qui s’accompagne du refus, largement partagé, de croire que l’espérance peut triompher de la souffrance et que l’amour est toujours plus grand que le mal. Cet aboutissement est parfaitement logique dans une société où nul ne supporte plus aucune frustration d’aucune sorte.

Ainsi la France va sanctuariser dans la constitution sa peur de la vie et de la souffrance. Cette sanctuarisation permettra au Conseil Constitutionnel de poursuivre plus facilement en justice ceux qui refusent, au nom de la clause de conscience, de pratiquer des avortements afin de les y contraindre. Attendons-nous aussi à ce que, selon la même logique, il en soit de même pour l’euthanasie et le suicide assisté : érigés en un « droit à… », il deviendra obligatoire d’y concourir pour tout praticien. Selon le Garde des Sceaux, en inscrivant le droit à l’avortement dans sa constitution la France serait « porteur des valeurs universelles ». En réalité c’est à ses peurs et à la pulsion de mort qui les alimente qu’elle donne une portée universelle. Notre société est en train de devenir suicidaire.

Thiery Boutet

[1] https://www.la-croix.com/a-vif/ivg-euthanasie-mgr-wintzer-la-mort-semble-plus-protegee-que-la-vie-n-est-encouragee-20240228
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Refuge Solidaire

REFUGE SOLIDAIRE

Ce 31 août 2023

Urgent

La bénévole Nelly Feuillette a besoin d’aide

dans les deux jours qui viennent

pour lingerie et lavage machine

Tel : 06 89 53 69 06

Merci pour votre réponse

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Refuge Solidaire

Appel à Bénévolat pour le Refuge Solidaire

Bonjour,

Toujours beaucoup d’arrivées, des départs qui demandent une énorme énergie afin de trouver des moyens de transport, autres que les habituels, souvent trop chers en cette saison, Une population de bénévoles extérieurs qui se raréfie après la période estivale, le risque de ne plus pouvoir assurer l’essentiel qui malgré le triplement des accueillis a pu jusqu’à présent être maintenu. Pour cela et pour continuer à accomplir ce à quoi notre position de ville frontière oblige nous faisons appel aux bonnes volontés. Un certain nombre d’entre les personnes proches de la paroisse apporte déjà cette aide, mais peut-être que d’autres pourraient se motiver sur les tâches de la vie quotidienne si nécessaires, en prenant quelques heures de leur temps régulièrement chaque semaine ( cuisine, literie/ménage, accueil ,après formation spécifique pour chacune des tâches)

Le contact responsable du Bénévolat est Jonathan Mounal   mail: benevolat@refugessolidaires.com

Bien à vous

Jean -Yves

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Dieu est amour

Featuring Le Père BARDET de la Paroisse de Briancon

Réalisation vidéo Cristophe NEVE, Alpes Vidéo

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Emission pour expliquer comment ont été créé la chanson et le clip « Dieu » avec les interviews du Père BARDET de la paroisse de Briançon (https://egliseenbrianconnais.net/Word…) et de Christophe NEVE de Alpes Vidéo (https://alpesvideo.com/) Co-réalisée avec Dam Cam Production (https://www.youtube.com/@damcamproduc…) Le clip de la chanson est disponible ici :    • KAYMAX Feat. Père Bardet – Dieu (Clip…  

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Denier de l’Eglise

Faire rayonner la Bonne Nouvelle de Jésus Christ chaque jour dans les Hautes-Alpes grâce au Denier

47 prêtres sillonnent notre diocèse : cette vitalité missionnaire appelle des ressources régulières, c’est tout le sens de votre don au Denier. Des laïcs salariés du diocèse sont également pris en charge par cette collecte. La participation financière de tous est en effet indispensable pour que la Bonne Nouvelle soit transmise, célébrée et mise en œuvre. Le Denier est en cela un don de proximité, un don local en circuit court : 100% du denier de notre diocèse est consacré au paiement du « salaire » de nos prêtres et religieuses hauts-alpins.

Avec un don lors de la quête, vous permettez à votre paroisse d’entretenir les églises, les locaux paroissiaux, et de les rendre accueillants. Avec un don au denier, vous permettez à vos prêtres et aux salariés du diocèse de vivre, et vous honorez l’effort qu’ils consentent à mettre leur vie au service de Dieu, à mettre leurs compétences  au service de l’Eglise.

Donnez facilement, et en toute sécurité, sur le site du diocèse dédié aux dons : www.donnons-gap.catholique.fr  Donner à l’Église est d’abord un acte de simple gratitude. De l’Église, j’ai reçu et je continue de recevoir. À elle, je donne. Non pas comme un dû que j’honorerais ou une dette que je rembourserais. Mais comme l’expression joyeuse d’une reconnaissance.

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ANNONCE DE LA PAROLE

Homélie Pâques 2022

Homélie Vigiles Pascale 2022 – Collégiale de Briançon

Excusez-moi… heu… surtout ne faites pas attention à moi ; je vous prie de m’excuser de vous avoir dérangé ; je ne fais que passer

Nous sommes effectivement de passage sur cette terre, et tant de réalités nous le rappellent en permanence : de passage dans cette vie, de passage par les frontières d’un pays, de passage dans la vie de celles et ceux qui nous entourent…
            Et nous associons à juste titre le terme de passage, à celui de Pâques.

            Un passage : cela ne va pas de soi… Nous venons de réentendre ce grand passage biblique où Moïse serviteur de son peuple, fut l’instrument déterminant dans l’œuvre du Seigneur délivrant Israël de l’esclavage, le conduisant en terre promise, le délivrant de toute forme de mal, lui évitant la mort certaine.
Excusez du peu… mais lorsque Dieu se charge de quelque chose, il ne fait pas que passer…

            Il existe dans les chants liturgiques un superbe cantique s’intitulant « Le Seigneur passe » : ses paroles nous rappellent avec quelle détermination le Seigneur trace la route de la Vie, mais aussi avec quelle délicatesse il emprunte le chemin de sa Création, sans la détruire, mais en l’acheminant, en l’accompagnant dans sa divine dignité.
            Nous avons suivi Dieu en ces jours saints ; nous avons contemplé comment Jésus aura affronté l’adversité et « l’adversaire », avec l’assurance de sa Foi indéfectible en son Père. Jésus est passé, mais non pas en s’excusant et en ne voulant rien déranger ; il est passé au cœur de l’humanité en y inscrivant sa marque de Confiance, d’Espérance et d’Amour, la marque de la Vie la plus heureuse et la plus humaine qui soit !

            Faut-il s’étonner alors de la présence des catéchumènes Prescilla et Athénaïs ce soir au cœur de notre célébration ? Le Seigneur passe dans leur vie ; leurs cœurs en sont touchés, et elles se mettent en route, jour après jour !
            Quelles transformations cela provoque dans leurs existences ? A elles de le dire.
            Quels chemins vont-elles à leur tour tracer dans la nouveauté de cette vie illuminée par la lumière du Ressuscité ? A elles de le donner à voir.
            Une chose est certaine : lorsque Dieu passe dans nos vies, Il écrit avec chacune et chacun une page nouvelle ; il inspire et expire en nous une Création nouvelle !

            C’est à partir de la glaise que le Seigneur créa Adam et Ève ; c’est à partir de notre chair aujourd’hui qu’il fait une œuvre inédite.

            Lorsque Jésus ressuscite, c’est l’humanité tout entière qui redécouvre son souffle divin ; lorsque le Christ jaillit du tombeau, c’est l’humanité accablée par la mort, par les destructions de guerres fratricides, qui se remet à espérer.
            Le Seigneur passe de la mort à la vie encore aujourd’hui ; et son passage éveille des cœurs, des oreilles, des intelligences, des êtres tout disposés et joyeux de s’aventurer, avec Lui, dans ce passage.

            Votre présence, notre présence à tous en cette nuit en est un signe : heureusement que, si nous sommes ici ce soir tous ensemble, c’est bien que nous croyons en ce possible avec Dieu :
             Cette Espérance qui soulève le monde,
                        Cette Espérance qui fait lever la pâte,
            Cette Espérance qui fait que beaucoup peuvent relever la tête et choisir avec courage la justice, la paix, le pardon, plutôt que de succomber à toutes ces médiocrités qui conduisent à la mort : celles du mensonge, de la trahison, celles du mépris de l’autre, de soi-même et de Dieu, celles de la peur que l’on entretient sciemment afin de mieux avilir son prochain.

            Ce qui est certain, c’est que lorsque le Seigneur passe, il fait œuvre de vie, de joie et de consolation. Et ses disciples ne peuvent pas ne pas œuvrer de la même façon !
            Un chrétien, qui plus est un nouveau ou une nouvelle baptisée, ne peut pas « passer en s’excusant, sans vouloir déranger » : le sillon qu’il ou qu’elle est appelée à tracer est celui de plus d’amour, de plus de vérité, de compassion, de bienveillance, de justice : voilà ce qui doit déranger notre humanité et notre société d’aujourd’hui.

            Athénaïs, Prescillia, vous allez être marquées en cette nuit du sceau de cette puissance aimante de Dieu : vous passez « de la nuit de la mort », à la lumière d’une existence renouvelée ; vous saurez semaine après semaine, vous nourrir du pain de cette Vie bienfaisante qui est à votre portée.
            Vous avez bien sûr compris que le chemin du chrétien n’est pas de tout repos, tout comme celui de tant de frères et sœurs en ce monde ; et que les aspérités, les drames de la condition humaine ne vous épargneront pas ; mais bien au contraire, au cœur de ce qui crucifie l’humanité, se tient tout l’enjeu de cet Amour infini venant sauver le monde : c’est là que les disciples de Jésus sont attendus.

            Nous voici en cette nuit Pascale, tous ensemble, renouvelés par ce Passage du Seigneur en nos vies.
            Que cette Pâques ravive en chacune et chacun cette joie profonde des ressuscités, qu’elle nous emplisse de l’Esprit qui nous pousse à travailler à l’avènement du monde nouveau, selon le Cœur de Dieu.

Jean-Michel Bardet, prêtre.

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