Ainsi Geneviève était bergère mais Marie
Est la mère du berger même
Et tant qu’il y aura un bercail,
C’eSt-à-dire une bergerie,
Elle est la mère du berger éternel.
Adonc il faut quelque jour une fois remonter
A celle qui intercède.
Après Marcel et Germaine et Germain,
Geneviève et saint Pierre.
Après les patrons, les patronnes, les saints,
Après la patronne éternelle de Paris.
Et même après le patron éternel de Rome
Il faut monter
A celle qui est la plus imposante.
Parce qu’aussi elle est la plus maternelle.
A celle qui est infiniment blanche.
Parce qu’aussi elle est la mère du Bon Pasteur,
de l’Homme qui a espéré.
A celle qui est infiniment céleste.
Parce qu’aussi elle est infiniment terrestre.
A celle qui est infiniment éternelle.
Parce qu’aussi elle est infiniment temporelle.
A celle qui est infiniment au-dessus de nous.
Parce qu’aussi elle est infiniment parmi nous.
A celle qui est la mère et la reine des anges.
Parce qu’aussi elle est la mère et la reine des hommes.
Reine des cieux, régente terrienne.
A celle Qui est Marie.
Parce qu’elle est pleine de grâce.
A celle qui est pleine de grâce,
Parce quelle est avec nous.
A celle qui est avec nous,
Parce ce que le leSeigneur est avec elle.
A celle qui intercède.
Parce qu’elle est bénie entre toutes les femmes,
Et que Jèsus, le fruit de son ventre, est béni.
A celle•Ile qui est pleine de grâce
,parce qu’elle est pleine de grâce.
A celle qui est infiniment reine
Parce qu’elle est la plus humble des créatures,
Parce qu’elle était une pauvre femme, une misérable
femme, une pauvre juive de Judée.
A celle qui est infiniment loin
Parce qu’elle est infiniment près.
A celle qui est la plus haute princesse
Parce qu’elle est la plus humble femme.
A celle qui est la plus près de Dieu
Parce qu’elle est la plus près des hommes.
A celle qui est infiniment sauve
Parce qu’à son tour elle sauve infiniment.
A celle qui est la plus agréable à Dieu.
Ch PEGUY “
“le porche
de la deuxième vertu“